studio musical fondé par Jimi Hendrix, le electric lady studio

Les grands studios anglo-saxons : des temples du son

Actualités, Rencontres et interviews 0 commentaire(s) |  le 8 octobre 2024

Nos avons rencontrés par hasard un homme amoureux du son, un technicien talentueux, lors d’un festival dans la Manche. ALors que j’étais en train d’attendre nos pintes de bières, unhomme d’une soixantaine d’année m’approche et me demande si je suis bien le créateur du studio StarWaves. Oh que oui lui dis-je, un sacré défi, je suis Stan, et mon camarade Brian, mon associé, et l’homme qui roule son petit plaisir agenouillé à coté de moiL Rires…
Il s’avère qu’on a passé la soirée ensemble, profitant du bon son de jeunes artistes en devenir. Cet homme avait beaucoup à dire, j’ai voulu synthétiser ses propos dans un texte petit format que je vous propose de lire.

Amoureux des studios musicaux, Guy raconte.

Je m’appelle Guy, j’ai 70 ans, et j’ai passé une bonne partie de ma vie dans des studios de musique. J’ai grandi avec les vinyles des années 60, et très tôt, je suis tombé amoureux du son. Pas seulement la musique, mais ce qui la fait vibrer, les effets, les échos, la réverbération. Pour moi, un grand studio n’est pas qu’une pièce avec des micros et des consoles, c’est une cathédrale du son, un lieu sacré où la magie opère.

Quand je repense à certains des studios dans lesquels j’ai eu la chance de travailler, une chose est claire : chacun a son âme. Le premier sur ma liste, c’est Abbey Road. Tout le monde connaît Abbey Road grâce aux Beatles, mais c’est bien plus que ça. Ce studio, c’est l’endroit où les ingénieurs ont perfectionné l’art de l’enregistrement. La qualité acoustique des pièces est inégalée, et c’est là que la technologie d’enregistrement multicanal a véritablement pris son envol. J’y ai travaillé une fois, et je me souviens encore du son pur et net que l’on obtenait dans ces salles. Un rêve pour tout technicien du son.

Les studios mythiques des États-Unis

Si Abbey Road est un monument, alors les Sun Studios à Memphis sont les racines du rock’n’roll. J’ai visité ces studios pour la première fois dans les années 70, et je dois avouer que l’aura qui règne là-bas est unique. C’est là que Elvis Presley, Johnny Cash, et Jerry Lee Lewis ont enregistré leurs premiers titres. Le son y est plus brut, plus rugueux. Mais c’est ce qui fait son charme. Quand vous entendez un morceau enregistré à Sun Studios, vous sentez la chaleur des lampes à vide, les micros vintage capturant chaque détail du souffle des musiciens.


Un autre temple du son, et un de mes préférés, c’est Capitol Studios à Los Angeles. Si vous aimez les enregistrements propres, précis, avec une clarté cristalline, Capitol est l’endroit parfait. J’ai eu l’occasion d’assister à une session là-bas dans les années 80. Ces salles, conçues pour capturer le son avec une précision chirurgicale, sont une véritable merveille. Les chambres d’écho légendaires, creusées dans le sol, offrent une réverbération naturelle que vous ne retrouverez nulle part ailleurs. J’ai toujours été fasciné par ces détails techniques qui font toute la différence.

L’impact de ces studios sur l’histoire du son

Chaque studio a laissé son empreinte sur l’histoire de la musique. Prenez Electric Lady Studios à New York, créé par Jimi Hendrix. Ce n’est pas seulement un studio, c’est un laboratoire sonore. Hendrix voulait un endroit où il pourrait expérimenter avec les sons, les effets, les pédales. En tant que technicien, c’est un rêve de pouvoir jouer avec les outils dont il disposait là-bas. Les consoles d’enregistrement étaient innovantes pour l’époque, permettant de superposer les couches sonores avec une précision inégalée.

Aujourd’hui, les choses ont changé. Beaucoup de studios mythiques ont fermé leurs portes ou ont été transformés en musées. Mais pour moi, ces lieux resteront à jamais des sources d’inspiration. Il y a quelque chose d’irremplaçable dans la manière dont ces espaces étaient conçus. Chaque angle, chaque matériau utilisé, chaque recoin jouait un rôle dans la qualité du son produit. À une époque où tout peut se faire sur un ordinateur portable, je reste convaincu que rien ne vaut la chaleur et la profondeur du son enregistré dans un vrai studio.

Je termine souvent mes journées en réécoutant des enregistrements faits dans ces lieux. Je ferme les yeux, et je suis de nouveau à Abbey Road ou à Capitol Studios, ajustant des micros, vérifiant des niveaux, et savourant chaque vibration sonore. Parce que, au final, pour moi, c’est ça la vraie magie du son.

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