Jimi Hendrix, le génie de la guitare électrique
Nous avons rencontré Pat Lebositer, artiste peintre et guitariste amoureux d’un musicien hors norme. Je suis allé chez lui, près de Canisy, pour qu’il me parle de cet homme génial, parti définitivement trop vite.
Pat et Jimi, l’histoire d’une vie
Jimi Hendrix, c’est plus qu’un nom dans le monde de la musique, c’est une révolution. Pour moi, en tant que guitariste de longue date, il représente l’essence même de la liberté musicale. Je me souviens encore du jour où j’ai entendu pour la première fois les accords de “Purple Haze”. C’était comme un électrochoc. Je tenais ma guitare entre les mains, et tout a changé à ce moment-là.
Quand on parle de Hendrix, on ne parle pas seulement d’un homme. On parle d’une force qui a transformé à jamais la manière de jouer de la guitare. Avant lui, les guitaristes respectaient des règles strictes. Lui, il les a brisées. Il a dompté le feedback et la distorsion comme personne avant lui. En tant que gaucher, il retournait souvent sa Stratocaster, cette guitare était son instrument fétiche, et même ça, c’était une preuve de son caractère rebel et créatif.
Mais Hendrix, ce n’était pas que de la technique. C’était aussi une âme passionnée qui transmettait une émotion brute à chaque note qu’il jouait. Quand je prends ma guitare et que je joue “Little Wing”, je me sens connecté à cette époque. Mon chien, Foxy, reste souvent à mes pieds pendant que je joue, et je ne peux m’empêcher de penser à Hendrix chaque fois que je l’appelle. Foxy Lady, évidemment, reste l’un de mes morceaux favoris.
Le voyage vers la célébrité
Jimi Hendrix n’a pas toujours été le géant que l’on connaît aujourd’hui. Comme beaucoup d’artistes, il a commencé dans l’ombre. Dans les années 60, avant de former The Jimi Hendrix Experience, il était un musicien de session. Il a joué avec des artistes comme Little Richard et les Isley Brothers. Mais tout ça, c’était avant qu’il ne trouve sa propre voie.
En 1966, tout bascule lorsqu’il part pour Londres et monte The Jimi Hendrix Experience. Là-bas, il explose littéralement. Avec des titres comme “Hey Joe” et “Foxy Lady”, il captive le monde entier. Ce qui rendait Hendrix différent, c’était sa capacité à fusionner des genres. Du rock au blues, en passant par le funk et la soul, il les mêlait tous avec une virtuosité incroyable.
Je me rappelle, dans les années 80, quand je jouais ces morceaux dans mon garage. La manière dont Hendrix faisait chanter sa guitare m’a toujours inspiré. J’ai passé des heures à essayer de reproduire ses riffs. Mais, comme tout fan de Hendrix le sait, on peut s’approcher de son jeu, mais jamais l’égaler. Il avait ce petit quelque chose de magique que personne d’autre ne possédait.
Un héritage inégalé
La carrière de Jimi Hendrix a été courte, mais ô combien intense. Je pense souvent à son dernier album, Electric Ladyland. C’était la synthèse parfaite de tout ce qu’il représentait. Je n’oublierai jamais la première fois que j’ai écouté “All Along the Watchtower”. Hendrix prenait une chanson de Bob Dylan et en faisait une œuvre totalement à lui, avec une puissance et une émotion inégalées.
Puis, il y a eu Woodstock en 1969. Sa performance de l’hymne américain reste l’un des moments les plus emblématiques de l’histoire du rock. C’était bien plus qu’une simple prestation musicale. À travers sa guitare, Hendrix commentait la guerre du Vietnam, les bouleversements sociaux, et tout ce que cette époque représentait. Il jouait de sa Stratocaster comme si elle faisait partie de lui. À chaque fois que je revois cette scène, j’ai des frissons.
Même des décennies après sa mort en 1970, à l’âge de 27 ans, Hendrix reste une source d’inspiration. Je joue toujours ses morceaux. Pas un jour ne passe sans que je m’entraîne sur “Voodoo Child” ou “The Wind Cries Mary”. Sa musique transcende le temps. Et même si des guitaristes brillants ont émergé après lui, personne n’aura jamais cet impact que Jimi Hendrix a eu sur la musique et sur moi, personnellement.
Pat